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L'amour rend aveugle

Tu vois toujours le beau chez l’autre, au point de détourner le regard quand il y croise le laid. Sans même t’en rendre compte.

Tu fais tout pour ne pas te retrouver seule avec l’image que tu as de toi même car quand tu te regardes toi, tu ne vois que tes angoisses et ton insécurité, tu ne vois que ces failles que tu trouves laides.

Tu ne vois pas de beau en toi.

Tu penses que c’est eux qui te rendent belle alors que tu n’as jamais eu besoin de personne pour ça.

Tu te dis que tu as de la chance d’être choisie quand toi-même tu n’arrives pas à t’aimer.

Alors tu te consacres à l’autre. Tu te plies en quatre pour le satisfaire, pour ne jamais le laisser apercevoir ce que toi tu vois en toi.

Entièrement dévouée.

Tu ne poses pas de limites, tu veux juste combler. Sauf qu’il est impossible de remplir un vide qui ne t’appartient pas.

Tu es pleine de pardon et de désir de faire plaisir. Des douceurs que tu n’utilises jamais avec toi-même.

Toujours fautive, toujours responsable, c’est ce qu’ils ont toujours essayé de te faire croire en appuyant méthodiquement sur ces blessures qui ne cicatrisent pas. Te faisant croire ensuite qu’il n’y a qu’eux qui peuvent les refermer.

Et tu y crois tellement fort que tu en arrives à t’écraser pour les laisser te marcher dessus si c’est ce qu’ils veulent.

Ça attire les vautours, ta dévotion.

Ils te tournent autour, te traquent.

Ce qui les attire c’est ta lumière.

Celle qu’il ne pourrons jamais posséder qu’à travers toi.

Jusqu’à ce qu’ils réalisent l’ombre que ça projette sur eux et qu’ils cherchent à l’éteindre petit à petit, pour qu’elle cesse de rayonner autour de toi. Parce que c’est la seule façon qu’ils trouvent pour la contrôler. Et la garder pour eux.

Tu ne vois jamais les signes. Tu ne veux pas les voir. Le beau prend toute la place, jusqu’à ce que cela t’explose au visage. Que l’évidence ne puisse plus être niée.

Et pourtant tu continues de chercher en toi ce que tu as raté. Alors que tu as juste un cœur trop pur pour les manipulations de ce monde. Alors que ce sont eux, qui ont oublié d’aimer.

Tu n’as pas encore compris que l’amour ne se construisait pas ainsi.

Qu’il commençait par l’amour que l’on se porte.

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